Archives de Catégorie: Tous sports

Fitness géant à l’Olympia

 

Pour la première fois, la mythique salle de spectacle parisienne a été le théâtre d’un cours de fitness XXL. CP/MB

C’est un vrai show !
CP/MB

Un batteur, un animateur déchaîné, des jeux de sons et lumières, la salle de l’Olympia : il n’en fallait pas moins pour rendre hystériques les 1200 participants du cours de fitness XXL donné à Paris dimanche dernier. Par Méryll Boulangeat, à l’Olympia (Paris).

Il est à peine 9 heures passées, en ce dimanche matin, quand les trottoirs du boulevard de la Madeleine, dans le neuvième arrondissement de Paris, s’activent. Une longue file d’attente se crée aux abords du magasin de l’enseigne sportive Reebook de la capitale.

Une particularité attire le regard des curieux Lire la suite

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Une survie presque parfaite

Départ de la régate de tricatamaran entre l’ïle d’Houat et le port d’Arradon.                                                                             CP/ hocus-focus.bzh

Le petit magasin de l’Eau Vive de Vannes, en Bretagne, est en ébullition. Devant l’entrée, une arche gonflable noire imprimée du logo de l’association « Du Flocon à La Vague » annonce la couleur. Douze champions d’hier et d’aujourd’hui se sont donnés rendez-vous dans l’enseigne biologique pour le lancement de l’Odyssée Bretonne, une compétition multisports regroupant des sportifs aux palmarès internationaux dans divers univers. Parmi eux, Fabrice Jeannet, double champion olympique d’escrime, Mathieu Crépel, double champion du monde de snowboard, Fabienne d’Ortoli, championne du monde de kite surf, Damien Castera, champion d’Europe de longboard, Justine Mauvin, championne de France de longboard, Philippe Mesmeur, windsurfeur, Nicolas Boidevezi, navigateur et Nathalie Cottard, championne de windsurf . Mais aussi des explorateurs animés par le goût de l’aventure comme Sarah Hébert, qui prépare un tour du monde à la voile, Ewen Le Goff et Aurélien Jacob, qui partent avec Ronan Gladu à la découverte de nouvelles vagues à surfer dans le monde entier.

C’est là, à Vannes, au cœur du golf du Morbihan, que ces champions invités par l’association « Du Flocon à La Vague » découvrent le programme concocté par « Lost in the swell », le trio de surfeurs-explorateurs, partenaires et organisateurs de l’événement. Quatre équipes de trois sont composées. La première épreuve est lancée. Drôle de décor que ce magasin biologique pour débuter une compétition sportive. Le principe est simple : Chaque équipe dispose d’un budget, offert par l’Eau Vive, sponsor de l’événement, pour confectionner un panier garni en vue d’une épreuve qui aura lieu deux jours plus tard. Les concurrents, se retrouveront en autonomie complète pendant 24 heures sur une île au large du golfe du Morbihan.

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Coulisses de festivals

« Il y a une grosse logistique derrière ce projet », Séverine Beaudot, coordinatrice de l’événement en France.

Quand l’automne s’installe, que les feuilles colorées tombent des arbres, les fans de sports outdoors ont tendance à s’affoler. Déjà parce que c’est signe que la neige n’est plus très loin mais aussi parce que c’est la période où les festivals de films de sports sortent de leur hibernation. Escalade, ski, alpinisme, base jump, VTT, il y en a pour tous les goûts et partout. « Le début de saison approche, les gens commencent à penser à la neige et à la montagne, constate Thibaud Duchosal, organisateur du Winter Film Festival à Bourg St Maurice. Les équipes filment pendant la saison d’hiver et s’occupent de la post-production l’été. Les films sont donc prêts pour l’automne ».

Derrière ces moments riches en divertissements se cache souvent une logistique importante et Lire la suite

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Pourquoi ces sportifs ont-ils adopté le sans gluten ?

« La rice-party avant l’effort va-t-elle remplacer la traditionnelle pasta-party ? ». Marion Rouxel, diététicienne sportive pour la marque de produits énergétiques, Overstim’s se pose la question. De plus en plus de sportifs se tournent vers ce type d’alimentation. Simple effet de mode ou réel impact sur les performances sportives ? Rencontre avec des sportifs qui se sont convertis au régime sans gluten.

La championne olympique de VTT, Julie Bresset, a adopté une alimentation sans gluten il y a un an et demi.

Julie Bresset a tout gagné en VTT. Championne du monde et championne olympique, elle s’est tournée vers le sans gluten il y a un an et demi. Et ne lui parlez pas de régime :

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Biographies de sportifs

Les sportifs ont toujours fait couler beaucoup d’encre. De part leurs exploits mais pas seulement. À la fois populaires et exemplaires leurs vies inspirent le commun des mortels, toujours plus friants d’un fait divers ou d’une interview décalée que d’une simple discussion purement technico-tactique. Certaines biographies se vendent comme des petits pains. Dans les coulisses de ces pages noircies, des hommes de l’ombre s’appliquent à mettre en scène les souvenirs des plus grands sportifs de l’histoire. Selon Arnaud Ramsay*, journaliste, « il existe plusieurs types de biographies : Les autobiographies, qui sont les récits officiels des sportifs, généralement aidés par une autre personne et les biographies rédigées par un tiers, sans y avoir été autorisées par le sportif. Il s’agit alors d’une enquête ou d’un récit littéraire librement inspiré du personnage public. » Arnaud Ramsay a déjà officié dans les deux catégories. Porte plume de Youri Djorkaeff, Bixente Lizarazu ou encore Nicolas Anelka, il a aussi enquêté sur David Douillet ou Laurent Blanc. Dans ces derniers cas, son travail de biographe est purement journalistique. Pendant des mois, des années, il enquête sur une personnalité. « Le travail est long et fastidieux. Je liste entre 50 et 80 personnes de l’entourage de la personnalité sur laquelle je travaille et je les contacte un par un. » Certains répondent, d’autres pas. Ce sont souvent des livres révélations, des livres qui ne flattent pas l’égo des protagonistes…au contraire.

D’un autre côté, « être le « nègre » d’une personnalité demande aussi beaucoup de temps. Cela dépasse la simple interview et le cadre de la relation journaliste/sportif. Il faut réussir à instaurer une relation de confiance.» Une trentaine d’heure d’entretien, des rendez-vous, des déjeuners. Autant de moments nécessaires pour saisir les subtilités de chaque sportif. Comprendre leurs forces et leurs faiblesses, les humaniser. « Ce travail d’écriture est assez spécifique. C’est comme si on se dédoublait. Il faut se mettre au service de l’athlète, comprendre son raisonnement. Retranscrire son langage, sa personnalité. Trouver le bon équilibre pour garder une méthodologie dans l’écriture, tout en ne dénaturant pas son récit. » Le travail est colossal mais, selon le journaliste, passionnant : « Il y a un certain plaisir narcissique dans cette activité. C’est agréable de rencontrer, de discuter et de passer du temps avec eux. En tant que journaliste, nous avons de moins en moins le temps de rencontrer des sportifs. Là, au fil des entretiens, une vraie relation s’instaure. » Au fur et à mesure que les chapitres se construisent, les échanges par mails s’intensifient. Un vrai ping pong numérique avant que la célébrité ne valide le projet. Une fois publié, le sportif joue le premier rôle en terme de promotion de l’ouvrage.

Dans les deux cas, à travers les biographies, le grand public découvre l’intimité des sportifs de haut niveau. Des hauts, des bas, des pleurs, de la joie. Et si finalement ils n’étaient pas si différents les grands champions ?

Méryll Boulangeat @Meryll_B

*Propos recueillis lors de la conférence de presse Sportext d’Annecy

Si vous avez aimé, Le sport entre les lignes vous conseille : À chaque sport ses habitudes alimentaires et Rêves de marins, un article sur le sommeil des marins en mer

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Rêves de marins : "Le sommeil, un défi supplémentaire"

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40  CP/ChristopheBresci

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40
CP/ChristopheBresci

Bertrand Delesne participe à la Route du Rhum pour la première fois CP/Christophe-Bresci

Bertrand Delesne participe à la Route du Rhum pour la première fois
CP/Christophe-Bresci

Telles de petites gouttes d’eau au milieu de l’immensité de l’océan atlantique, 91 marins lancés dans la route du Rhum, défieront vents et marées pour atteindre les côtes guadeloupéennes le plus rapidement possible. Jours et nuits, ils passeront leur temps à anticiper, calculer, évaluer les conditions pour être les plus performants possible. Outre les côtés purement techniques, les marins devront prendre soin de leurs corps. « Une transatlantique en solitaire sur ce type de voiliers est synonyme de dépense physique importante, explique Bertrand Delesne, engagé dans la catégorie des Class40 pour sa première route du Rhum. Il faut savoir gérer la récupération pour tenir jusqu’au bout ». Le sommeil, un défi supplémentaire pour les marins : «  C’est un paramètre propre à notre sport, développe le skipper de 37 ans. C’est un domaine qui est sans cesse perfectible. Les premiers jours sont les plus difficiles.  Je sais que je ne vais pas pouvoir dormir pendant deux ou trois jours car c’est intense. Nous traversons des zones dangereuses avec de multiples changements de bords et de nombreux bateaux aux alentours avec des risques de collisions. C’est une période difficile, il faut le temps de s’acclimater. Je me fais mal pour rester éveillé. Les yeux picotent, je ne me sens pas bien, j’ai froid. Et puis au bout de trois, quatre jours, je suis enfin en mode navigation et je prends un nouveau rythme. » Un rythme sommaire : 5 heures de sommeil par 24 heures. Pas question cependant de parler de jours et de nuits. En mer, les journées sont sans fin, le sommeil fractionné. «  En général je dors demi-heures par demi-heures. Jamais plus, parfois moins. Si les conditions sont risquées ou que je traverse des passages clés, je fais des micro-siestes de 5 minutes. »

L'intérieur du bateau la veille du départ de la route du rhum

L’intérieur du bateau la veille du départ de la route du rhum

L'intérieur du bateau la veille du départ de la route du rhum

L’intérieur du bateau la veille du départ de la route du rhum

 

Apprendre à dormir

Depuis quelques années, le recordman de la meilleure distance parcourue en Mini 6.50 sur 24 heures (304,9 milles, soit 555 km), se penche sur cette facette de la compétition qui lui a causé du tort au début de sa carrière. « Ma gestion était mauvaise. Je n’étais pas structuré, je perdais beaucoup d’énergie, avoue Bertrand Delesne. Mon sommeil n’était pas réparateur et la fatigue s’accumulait au fil des traversées. Je suis un gros dormeur à terre et j’ai eu besoin de m’habituer à ce paramètre. » Mais avant de « s’habituer », le skippeur aux trois transatlantiques en solitaire a eu besoin de comprendre. Comprendre le sommeil, son sommeil. Pour cela, il a rencontré des experts en la matière, est allé dans un centre spécialisé à Paris, a rencontré des nutritionnistes en quête de ce sommeil court et réparateur qui fait la richesse des navigateurs. Ses nuits et ses cycles ont été analysés, décortiqués. Sur le bateau, le travail continue : il note tout dans un petit agenda à la fois pour se souvenir mais aussi pour garder des repères. « En début de journée, je me fais une feuille de route avec les grandes étapes du jour. Je décompose les heures, les caps à suivre, les éléments techniques à réaliser mais aussi les temps de récupération. Cela me permet de ne pas perdre la notion du temps. Sinon, il m’arrive de ne plus savoir quand j’ai dormi. » Ces années de questionnement ont permis au skipper Breton d’atteindre le sommeil paradoxal, celui où les rêves prennent le relais, en moins de cinq minutes alors qu’il faut minimum une heure en temps normal. Et quand on lui demande sa technique pour réaliser de telles prouesses avec son rythme biologique, il évoque « l’habitude », « le travail sur soi » et « l’écoute du corps ».

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40  CP/ChristopheBresci

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40
CP/ChristopheBresci

 

Rêver éveillé

Les rêves quand à eux, sont une véritable source d’énergie pour les solitaires. « Il m’arrive de rêver de bateaux et de mer mais en général, j’arrive à m’évader et à penser à plein d’autres choses. Parfois je vois ma famille, mes amis. Je fais très peu de cauchemars, ce sont en général des rêves positifs. Ça fait toujours du bien. Il m’arrive aussi de me réveiller, de m’occuper de mon bateau machinalement tout en continuant mon rêve pendant quelques minutes. C’est assez surprenant comme sensation. Il m’arrive aussi de me réveiller et de mettre quelques minutes avant de savoir où je suis. Mon cerveau a un petit temps de réaction avant de se connecter avec le moment présent. » Dans son bateau, le matériel est sommaire. Pour dormir, Bertrand Delesne a opté pour un pouf fourré de microbilles. « Un lit prend trop de place. Avec le pouf, je peux me caler où je veux, surtout si le bateau gîte (penche, ndlr) ou saute pendant que je dors. Avec le temps, le corps s’habitue aux mouvements du bateau. Tout en dormant, l’inconscient écoute ce qui se passe à bord. Si il y a un changement de trajectoire brusque ou si le bateau ralenti, je suis automatiquement réveillé. »

Concourant dans la catégorie des Class40, Bertrand Delesne est en lice pour la victoire. Avec son monocoque, il devrait mettre entre 17 et 19 jours, si tout se passe bien, pour arriver sur les côtes antillaises avec sûrement cette irrésistible envie, celle d’une petite sieste sous les cocotiers.

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40  CP/ChristopheBresci

Bertrand Delesne et son voilier, le TeamWork40
CP/ChristopheBresci

Méryll Boulangeat @Meryll_B

Le sport entre les lignes sur Facebook

 

 

 

 

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Bienvenue dans le futur

Tout commence dans une salle noire, très noire. Petit à petit, au rythme des corps qui s’étirent, de somptueux paysages défilent. Les rares chanceux présents sont invités au voyage. De la sérénité d’un levé de soleil sur une plage paradisiaque, eau turquoise et sable fin, ils passent à un panorama saisissant au coeur des montagnes…Le tout en faisant du yoga. Tel est le nouveau concept de fitness proposé par la célèbre marque LesMills, « The Project, Immersive Fitness™ ». Faire du sport et se dépenser dans une salle en ajoutant du piment à l’exercice : un écran de 180° diffusant des images et de la musique qui transportent les participants dans une autre dimension.

Crédit Photo/Reebook LesMills

Crédit Photo/Reebook LesMills

« L’Immersive Fitness™ réinvente la façon de penser l’exercice physique, décrit Les Jnr Mills, directeur du programme. Quand vous faites un pas dans le studio de l’Immersive Fitness™ vous entrez dans un nouveau monde. Un lieu où le temps s’arrête, où vous pouvez donner le meilleur de vous-même. Vous êtes transportés dans une nouvelle zone, un nouvel état d’esprit. Vous pouvez atteindre un pic de performance incroyable en terme de concentration et d’accomplissement personnel. »

Depuis 2013 l’idée d’ajouter une dimension visuelle à l’exercice physique germe dans les têtes de Les Jnr Mills et de son ami Adam Lazarus. Inspirés par des festivals de musique proposant des expériences immersives puis par des concerts de stars mondiales comme Beyoncé ou Kanye West, ils imaginent, créent, testent et développent le concept.

Un concept simple. Le cours de sport se transforme en aventure. Ainsi, totalement plongés dans le noir, les sportifs ont l’impression d’être seuls face à des ennemis à frapper, des lignes vertes à sauter, des côtes à gravir, des vaisseaux spatiaux à détruire, des formes à créer.

Le cours de RPM plonge les participants dans un univers de jeu vidéo. Crédit Photo/Reebook LesMills

Le cours de RPM plonge les participants dans un univers de jeu vidéo.
Crédit Photo/Reebook LesMills

Crédit Photo/Reebook LesMills

Les participants sont guidés par des formes. Crédit Photo/Reebook LesMills

L’espace d’un week-end, les curieux pouvaient découvrir, sur les bords de Seine parisiens, le fitness du futur. «  C’est comme un simulateur, se réjouissait Hermine Prunier qui a eu la chance de tester le dispositif. On se prend très vite au jeu. En général, je n’apprécie pas les cours de RPM (programme de cyclisme en salle, ndlr). Mais avec ce dispositif, il y a un côté très ludique. J’ai été étonnée dans les descentes, j’avais vraiment l’impression de sentir mon estomac remonter. Mon coup de cœur reste le BodyBalance (cours mêlant étirements et relaxation, ndlr). Les paysages étaient extraordinaires. C’est hyper relaxant, on déconnecte vraiment.»

Balade dans les montagnes de Nouvelle-Zélandepour le cours de BodyBalance. Crédit Photo/Reebook LesMills

Balade dans les montagnes de Nouvelle-Zélandepour le cours de BodyBalance.
Crédit Photo/Reebook LesMills

Les studios "The project, Immersive Fitness" sur les bords de la seine à Paris. Crédit Photo/Reebook LesMills

Les studios « The project, Immersive Fitness » sur les bords de la seine à Paris.
Crédit Photo/Reebook LesMills

Pour arriver à un tel résultat, le dispositif est impressionnant : « « The project » a lieu dans un studio spécialement conçu et équipé de technologies de pointe en terme de projection vidéo et de son, explique le petit-fils du créateur de LesMills. Avec un coût d’environ cent mille dollars par studio, le dispositif est difficilement reproductible à la maison. »

Après une présentation dans les villes du monde entier, le premier centre de fitness interactif devrait voir le jour fin novembre en Nouvelle-Zélande, à Auckland. D’ici là, Les Jnr Mills et Adam Lazarus continuent d’identifier les limites imposées par le sport pour pouvoir les repousser toujours plus loin : « Nous avons pour mission de créer une planète plus saine et chaque jour, nous explorons les idées qui aideront un peu plus les gens à aimer le fitness ».

Méryll Boulangeat @Meryll_b

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2431 mètres

Deux heures du matin. Mis à part le cristallier qui dort à poings fermés, le refuge s’est vidé. Chloé, la gardienne, nettoie les restes de petits déjeuners précoces. Plus bas, sur le glacier, on aperçoit quelques lumières d’alpinistes matinaux. Le ciel démesurément étoilé et le silence qui y règnent dégagent une atmosphère presque magique, hors du temps, féérique. Un seul détail ramène à la réalité : le froid. Il est bien présent. Petit à petit il s’incruste, parcoure la totalité du corps. Mais il est pur, presque agréable, car unique. En montagne, le froid est différent.

Les Grandes Jorasses entre couché de soleil et levé de lune

Les Grandes Jorasses entre couché de soleil et levé de lune

La veille, le petit refuge de Leschaux était en ébullition. Après une saison compliquée pour les alpinistes, les derniers beaux jours d’été sont optimisés. Tous se précipitent en montagne, à l’assaut de voies extrêmes qui les font tant vibrer. Ici, c’est la face nord des Grandes Jorasses, dans le massif du Mont Blanc, qui est convoitée. « Comme beaucoup d’alpinistes, j’entretiens un rapport particulier avec cette face nord qui porte en elle l’histoire de l’alpinisme. Chaque voie est un beau voyage, raconte l’alpiniste Morgan Baduel. Elles sont comme les pages d’un livre à dévorer. Cet univers radical nous pousse dans nos retranchements, nous met à nu. Toutes ces lignes bercent l’imaginaire, les peurs, les aspirations. »

Pendant l'ascencion

Eliot pris en photo par son ami Morgan Baduel pendant l’ascencion                                                                                                CP/Morgan Baduel

En rouge, le chemin emprunté par les alpinistes pour atteindre le sommet. cette voie se nomme le "Colton".

En rouge, le chemin emprunté par les alpinistes pour atteindre le sommet. cette voie se nomme le « Colton Mc Intyre ».  CP/Morgan Baduel

Une petite trentaine de personnes est venue passer la nuit dans le refuge avant de se lancer à la conquête de leur objectif. « C’est la première fois que je fais cette voie, se réjouit Guilia, une alpiniste Italienne. » Dans le refuge, peu de place aux femmes. Elles ne sont que trois. Et quand on voit la face qui se dresse devant ces petites nanas, on comprend mieux pourquoi. Guilia est une skieuse et une alpiniste expérimentée : « J’ai fait beaucoup de ski, notamment en freeride, puis de l’escalade et de la cascade de glace. Petit à petit ces expériences m’ont conduites à l’alpinisme. »

glacier

Pour arriver au refuge, les alpinistes sont partis de la célèbre station Haute-Savoyarde, Chamonix. Ils ont pris un train, descendus des échelles verticales fixées dans la roche, emprunté une mer de glace avant de rejoindre le glacier de Leschaux pour finir par de nouvelles échelles acrobatiques menant au refuge perché. Un parcours du combattant ? Une formalité pour ces aventuriers des temps modernes. Rejoindre le refuge n’étant qu’une marche d’approche tellement anodine face à l’objectif fixé.

Un petit moment de calme face aux montagnes

Après (et surtout avant) l’effort, le réconfort d’un panorama magnifique

Une fois au refuge, les alpinistes profitent des derniers rayons du soleil et préparent leur voie du lendemain

Une fois au refuge, les alpinistes profitent des derniers rayons du soleil et repèrent leur itinéraire du lendemain

Arrivés au refuge, Chloé les attend. Avec son sourire et…son chat.

Pour effacer la sensation de solitude quand les alpinistes se font discrets, Chloé peut compter sur "Joras", son chat

Pour effacer la sensation de solitude quand les alpinistes se font discrets, Chloé peut compter sur « Joras », son chat.

matos

De mi juin à mi septembre, Chloé passe tout l’été à 2431 mètres d’altitude. Elle ne redescend que très rarement pour faire quelques courses et voir ses amis. Disons que les trois heures de marche ne lui facilitent pas la tâche.Deux fois par été, elle fait venir un hélicoptère qui lui livre des vivres. La gestion des stocks est très importante.

L'heure du repas. Un moment convivial. Au menu : soupe de légume et tomme de savoie, croziflette, gâteau à l'abricot.

L’heure du repas. Un moment convivial. Au menu : soupe de légume et tomme de savoie, croziflette, gâteau à l’abricot.

Sur place Chloé se sent privilégiée : « J’ai de la chance, j’ai beaucoup de confort ici. Je peux faire ma vaisselle et me laver à l’eau chaude. Je capte internet et même la télévision. Tout ça m’a bien aidé cet été car à cause des conditions, je n’ai pas vu grand monde jusqu’à maintenant. »

Chloé est seul maitre à bord de ce refuge métallique incrusté dans la falaise. Elle s’occupe des réservations, de la nourriture, des couchages et même du réveil. Ainsi, aujourd’hui, plusieurs réveils sont programmés dans la nuit. De minuit à deux heures du matin, elle passera sa tête de blondinette trois fois par la porte des dortoirs avec toujours cette petit voix : « Bonjour, il est minuit ! ».

Les dortoirs

Les dortoirs

Chloé dans sa cuisine

Chloé aux fourneaux

La nuit passée, le refuge vidé, elle se retrouve seule à nouveau. Pas le temps de flâner, il faut tout ranger, nettoyer et cuisiner pour accueillir au mieux ses hôtes d’un soir. La journée ne fait que commencer mais elle semble ne jamais se terminer. Parfois, elle se sent surmenée. Alors elle se pose, elle regarde les montagnes et se dit que pour rien au monde elle ne voudrait passer son été ailleurs.

cristal et montagnes

Méryll Boulangeat @Meryll_B

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Les chevaliers de la tintaine

« On nous appelle les chevaliers de la tintaine », raconte fièrement Jean-Louis Montels. Il fait partie des meilleurs jouteurs languedociens de sa génération. La joute Languedocienne ? Explications : deux bateaux se croisent face à face. Sur l’arrière de chaque barque, un plancher (alias une tintaine) qui sert de promontoires aux jouteurs engagés. Des jouteurs semi-équilibristes, munis d’un pavois (sorte de bouclier) et d’une lance. La règle de base est simple : faire tomber son adversaire à l’eau.

Les joutes languedociennes sont les seules à utiliser des rameurs pour faire avancer les barques

Les joutes languedociennes sont les seules à utiliser des rameurs pour faire avancer leurs barques

Dimanche 3 aout se déroulait à Agde (Hérault) une des compétitions les plus importante de l’été pour les jouteurs : Le Trophée du Languedoc, 94ème du nom. Un Trophée chargé d’histoire.

Le défilé dans la ville annonce le tournoi

Le défilé dans la ville annonce le tournoi

Comme à l’époque, tout commence par un défilé dans la ville. La parade annonce le tournoi. En tête de cortège, les musiciens. Ce sont ensuite les agathoises, vêtues de leurs vêtements d’antan en dentelles, qui ouvrent le bal encerclées par les jouteurs en habits traditionnels : pantalon, chemises et chaussettes blanches. Les jouteurs du jour se distinguent par leur tee-shirt marin visible sous la chemise blanche de rigueur. « Ils défilent en rayé », commente un jouteur d’une autre catégorie.

Les musiciens se préparent à défiler

Les musiciens se préparent à défiler

Les agathoises dans leurs habits d'époque

Les agathoises dans leurs habits d’époque

Une fois sur le canal, le protocole continue : les jouteurs sont appelés un par un pour prendre place sur les barques. Une minute de silence est demandée en l’honneur des champions disparus. Les musiciens qui sont sur la barque sonnent la charge : le tournoi est officiellement lancé.

barque rouge

Les passes (combats) se succèdent. Des hommes tombent à l’eau, d’autres se qualifient pour la suite de la compétition. Arrive Jean-Louis Montels, un de favoris de la ville. Perdant malheureux sur le tournoi précédent, il est décidé à en découdre. « La concentration commence sur le bord du quai, raconte-il. Je regarde les passes de joute pour percevoir les défauts des adversaires par rapport à leur position. Je me concentre aussi sur les barques. Comment elles arrivent, comment est le courant. Je repère les distances. Je ne me concentre que sur des éléments techniques. Quand je quitte le quai pour rejoindre les bateaux, je rentre dans le tournoi. Une bulle se forme autour de moi. Plus je monte sur le plancher et plus je suis concentré. Dans ma tête c’est le vide. Même mon visage change, il se ferme. » Après avoir jeté deux hommes à l’eau, il n’en reste plus qu’un pour que Jean-Louis se qualifie. Il faudra plusieurs tentatives pour départager les deux hommes.

Le public

Le public

L’ambiance au sein du public monte d’un cran : « les encouragements, je ne les entends pas, confie Jean-Louis. Je ne suis concentré que sur l’adversaire jusqu’à ce que la passe soit terminée ». C’est finalement à la suite d’une faute que Jean-Louis se fera éliminer. Un résultat difficile à encaisser pour celui qui « joute à la maison ».

Un jouteur tombe à l'eau

Un jouteur tombe à l’eau

Le tournoi ne s’arrête pas pour autant. Les duels se succèdent jusqu’à la finale et la consécration du vainqueur du jour. Une ultime épreuve l’attend, toujours dans la plus pure tradition. Le gagnant se voit remettre son trophée : une statue de 45 kilos pour 50 cm de haut qu’il doit porter sur l’épaule jusqu’au cœur de ville où l’attend une remise des prix et une réception festive. « C’est un sport qui allie folklore et esprit de compétition. C’est ce qui me plaît », raconte Thibaut Cognos, également jouteur à Agde.

L’ambiance festive fait partie de l’ADN des joutes. Après chaque entrainement et compétitions, apéro et barbecue sont de rigueur, et les querelles de jouteurs restent, elles, sur les barques.

Méryll Boulangeat @Meryll_B

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Raid des nageurs sauveteurs

Pendant la période estivale, ils sont les gardiens des plages. Sur tout le littoral français, nageurs sauveteurs et CRS veillent tous les jours. Un poste pour lequel ils se doivent d’être en forme pour être rapidement efficace aussi bien sur terre qu’en mer. Ainsi, en plus des heures passées sur les plages, ils s’astreignent à une préparation physique plus ou moins poussée. Au mois d’août, au Cap d’Agde (Hérault), ils organisent entre eux un raid sur deux jours avant et après les journées de surveillance. Chaque poste de secours est représenté par une équipe.

Ce raid est né il y a 12 ans sous l’impulsion d’un CRS, Philippe Rosado. Aujourd’hui, Philippe a décidé de passer le flambeau pour que la tradition perdure. Cette année, la compétition a eu lieu le week-end dernier. Ils étaient 16 équipes de quatre. Retour sur une aventure intense et conviviale.

Samedi soir, 21h30, plage du môle.

Il fait déjà nuit lorsque les promeneurs, couverts de leurs petits gilets d’été, se voient bousculés par une horde de jeunes gens musclés, bronzés et dénudés. Tous se dirigent vers la mer avant de s’y jeter et d’entamer une course nocturne autour de la digue. Les passants assistent au spectacle, amusés. Certains prennent des photos. Les nageurs expérimentés font impression dans l’eau.

Natation de nuit

Natation de nuit

Sortie de l'eau, avant la course d'orientation nocturne

Sortie de l’eau, avant la course d’orientation nocturne

Puis les voilà qui ressortent de l’autre côté de la digue. Une carte leur est tendue. Après un rapide changement de tenues, les voilà prêts pour une course d’orientation de plus de 50 minutes. La carte les mènera dans des lieux improbables et de nombreuses surprises attendent les participants sur le chemin.

A la recherche d'une balise perchée

A la recherche d’une balise perchée

Pour atteindre les balises, il faut parfois grimper dans un arbre ou trouver un signal lumineux. Un homme vêtu de blanc et portant un masque surgit dans le noir pour effrayer les chercheurs de balises. En vain, ils les auront toutes. Sauf une. Réservée au plus courageux, la « balise-bonus » se gagne au mental…et à la foulée. La balise, comme elle est indiquée sur la carte, paraît accessible. Mais la carte ne dit pas que quelqu’un attend les raiders pour les diriger dans une autre direction : l’office du tourisme. La course d’orientation prend alors des allures de chasse aux trésors. A l’office du Tourisme, les raiders découvriront seulement un indice supplémentaire : la balise tant espérée est au Carrousel du port.

Le carrousel et la balise mystère

Le carrousel et la balise mystère

Peu d’équipes ont eu la patience d’aller au bout de l’énigme et sont rentrés sans la « balise-bonus ». Il est 22 heures passée, les équipes sont toutes arrivées et il est temps de rentrer se coucher…La nuit va être courte.

Dimanche matin, 5 heures, base nautique de Richelieu

Il fait toujours nuit lorsque les voitures affluent sur le parking désert de la base nautique en cette heure matinale. Petit à petit, l’agitation se fait sentir, les maîtres nageurs sauveteurs se réveillent. Sur le parking, lampes frontales vissées sur la tête, ils préparent leur matériel : VTT, palmes, masques, tubas, baskets.

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Préparation de la première épreuve de la journée : le canoë

Préparation de la première épreuve de la journée : le canoë

Départ de nuit

Départ de nuit

Pour la première épreuve de la journée, les équipiers sont séparés. Deux partent en vélo et les deux autres à bord d’un canoë. Les quatre acolytes se retrouvent dans une crique, terrain de jeu des épreuves aquatiques. Dans un premier temps, le Swim and Rame : deux personnes à la nage, deux personnes dans le canoë. Ensuite, tout le monde à l’eau : 1200 mètres de natation à la lueur d’un lever du soleil voilé par les nuages. A mi-course, l’effort se fait ressentir sur certains visages. D’autres, commencent à avoir froid.

Natation

Natation

avec soleil et rameurs_Fotor

 

Direction le Fort Brescou

Direction le Fort Brescou

Après les épreuves aquatiques, les écarts se font plus importants entre les équipes. Les binômes échangent leur rôles pour le retour sur la base de départ toujours avec la même règle : deux sur un bateau et deux sur deux roues. Le temps d’une douche rapide et les coureurs se dirigent à bord de leurs VTT vers la base aventure. Trois étapes clés leurs sont proposées : une course d’orientation pédestre dans la pinède, une course d’orientation en VTT et comme moment de répit un petit tour dans le parc accrobranche de la station balnéaire.

prépa co_Fotor

Course d'orientation

Course d’orientation

Course d'orientation

Course d’orientation

VTT

Parcours aventure

Parcours aventure

Tyrolienne

Tyrolienne

Il est 10 heures environ. Toutes les équipes sont arrivées. Le soleil est maintenant bien levé. Au plus vite, ils doivent rejoindre leurs postes de secours. A 11 heures, la journée commence et les nageurs sauveteurs redeviennent les sourires de vos journées !

Méryll Boulangeat @Meryll_B

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