Archives de Catégorie: Vélo

Pourquoi ces sportifs ont-ils adopté le sans gluten ?

« La rice-party avant l’effort va-t-elle remplacer la traditionnelle pasta-party ? ». Marion Rouxel, diététicienne sportive pour la marque de produits énergétiques, Overstim’s se pose la question. De plus en plus de sportifs se tournent vers ce type d’alimentation. Simple effet de mode ou réel impact sur les performances sportives ? Rencontre avec des sportifs qui se sont convertis au régime sans gluten.

La championne olympique de VTT, Julie Bresset, a adopté une alimentation sans gluten il y a un an et demi.

Julie Bresset a tout gagné en VTT. Championne du monde et championne olympique, elle s’est tournée vers le sans gluten il y a un an et demi. Et ne lui parlez pas de régime :

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TDF : « Moi, masseur ! Mais pas seulement »

Pendant le Tour de France, Le sport entre les lignes vous fait découvrir les coulisses d’une équipe de cyclisme (Cofidis) en rencontrant plusieurs de ses protagonistes. Cet épisode vous emmène à la rencontre d’un des masseurs de l’équipe : Christophe Hajaer. Présent depuis une vingtaine d’années dans le milieu du cyclisme professionnel, il est assistant sportif chez Cofidis depuis 2003. Titulaire d’une formation massage, confort et bien-être, de nombreux cyclistes professionnels sont déjà passés entre ses mains.

« Sur le Tour de France, l’équipe compte cinq masseurs. Chacun d’entre nous à deux cyclistes attitrés. On s’occupe d’eux pendant toute la grande boucle. Pour un massage il faut compter une heure. Cela peut même aller jusqu’à une heure et demi pendant les journées de repos. Selon l’état de fatigue, les cyclistes sont massés de la tête aux pieds. Bien sur, la priorité ce sont les jambes. Mais les coureurs sont aussi demandeurs au niveau du bas du dos, des paumes des mains et Lire la suite

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TDF : « Deux types de blessures chez les cyclistes »

Pendant le Tour de France, Le sport entre les lignes vous fait découvrir les coulisses d’une équipe de cyclisme (Cofidis) en rencontrant plusieurs de ses protagonistes. Cet épisode vous emmène à la rencontre du médecin de l’équipe, Jacky Maillot. Présent depuis une quinzaine d’années dans le monde du cyclisme professionnel, le docteur a rejoint l’équipe Cofidis il y a sept ans.

Jacky Maillot, médecin de l’équipe Cofidis pendant le Tour de France

« Mon travail de médecin au sein de l’équipe se décompose en plusieurs temps. En début de saison, j’effectue une batterie de tests médicaux : échocardiographie, tests à l’effort, bilan général… Il y a ensuite un suivi classique tout au long de l’année. Je me déplace sur les compétitions les plus importantes comme le Tour de France. Je suis en déplacement entre 110 et 120 jours par an. Le reste du temps, je le passe dans un cabinet libéral.

Sur le Tour mon emploi du temps très chargé.

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TDF : « La vie continue, le Tour continue »

Pendant le Tour de France, Le sport entre les lignes vous fait découvrir les coulisses d’une équipe de cyclisme (Cofidis) en rencontrant plusieurs de ses protagonistes. Pour commencer, rencontre avec Julien Simon, coureur cycliste Français, qui participe à sa quatrième grande boucle.

Julien Simon, team Cofidis

« Attaquer les Pyrénées et les étapes de montagnes, ça va faire du bien même si ça va être difficile. Ca va faire du bien pour diminuer la nervosité qui règne dans le peloton. Tous les ans il y a beaucoup de chutes sur la première semaine.

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Objectif Finisher

« Je ne me suis jamais senti aussi vivant. Je vais devenir un finisher. Je vois l’arche d’arrivée, le speaker dit mon nom, mes potes sautent et gesticulent. Je suis dans un état second, une sorte de plénitude. Je touche le bonheur du doigt ». Ces mots sont ceux du coureur cycliste, Fred Azzolin après avoir bouclé la MB Race, l’an dernier. Avec 140 kilomètres de course et 7000 mètres de dénivelé dans le massif du Mont-Blanc, l’organisation a bien choisi son slogan : Lire la suite

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"Je me bats pour passer un centimètre de plus ici ou là"

L’épreuve de Coupe du monde disputée à Méribel a mis le petit monde du VTT Trial en ébullition. Alors que certains pilotes et médias spécialisés ont dénoncé un parcours trop difficile et dangereux à l’approche des Championnats du monde (le 6 septembre en Norvège), d’autres comme  Vincent Hermance, ont souhaité exprimer leur plaisir de se dépasser sur des parcours un peu plus engagés. Le champion du monde en titre partage sa vision de son sport et de la prise de risque qu’il nécessite.

Vincent Hermance

Vincent Hermance, Champion du monde de VTT trial 26 »                                                                                               Crédit photo : Méryll Boulangeat

 » Il y a avant tout une idée reçue qui m’exaspère : le trial spectacle serait une forme de prostitution aux sirènes de la médiatisation, pervertir une pratique noble pour la dénaturer.  Hors si je fais du trial, c’est aussi parce que c’est un sport spectaculaire, parce que les gens sont ébahis par nos performances et qu’on fait rêver les gamins. Si j’avais vu mon idole de jeunesse, Monsieur Marc Vinco, descendre de son bike en haut de la cascade de Bercy parce qu’il prenait trop de risques, et bien j’aurais arraché mes posters de lui et j’aurais fait du BMX. Mais non, il s’est dépassé, il m’a fait rêver, et avant tout il s’est fait rêver lui-même j’en suis sûr. A titre personnel, je trouve qu’il n’y a pas de plus belle définition du trial que la zone de branches au dessus de l’eau proposée à Meribel, la fameuse zone qui a cristallisé le débat.

Vincent Hermance à Méribel sur « la fameuse zone qui a cristallisé les débats »                                                              Crédit photo : Méryll Boulangeat

En plus d’être technique et complète, elle était spectaculaire. Pas du genre spectaculaire parce que tracée à cinq mètres du sol. Mais spectaculaire de par les émotions qu’elle procure à toutes les personnes présentes : le spectateur néophyte ne peut concevoir une bicyclette passant par ces voies, l’aficionado n’ose l’imaginer, le pilote en rêve secrètement et clame haut et fort qu’il triomphera aisément alors qu’au fond de lui, il a certainement peur.

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Kevin Aglae, Champion de France de VTT trial 26 » sur la zone « Italie » de la coupe du monde de Méribel                   Crédit photo : Méryll Boulangeat

Je me rêve depuis toujours Viking. Le genre de mec qui ne connaît pas la peur. Mais j’en suis bien loin. Qu’à cela ne tienne, il y a du coup un panel d’émotions à dompter.  J’aime le trial lorsqu’il me pousse à me dépasser. Je me bats pour passer un centimètre de plus ici ou là, mais je trouve bien plus fort de se battre non plus contre une toise mais contre soi même. Le sport est pour moi un condensé de la vie, alors lorsqu’avant un passage je crains pour ma carcasse, que lors de l’action je me sens guidé par l’instinct de survie, et qu’après celui-ci j’ai l’impression d’avoir terrassé un dragon trop longtemps enfoui en moi, et bien je bénis le traceur de m’avoir offert cela. De tels moments n’ont pas de prix, je vis pour cela. J’aime le trial pour sa complexité et pour ce que chacun peut y trouver, y puiser. Je respecte la vision de chacun. Acceptez que je fasse du trial parce que les combats de gladiateurs sont obsolètes. »

Vincent Hermance

 

Gilles Coustellier

Gilles Coustellier                                                                                                                                                                 Crédit photo : Méryll Boulangeat

 

 

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Les fous du guidon

Pendant quatre jours la Coupe du monde de VTT a fait étape à Méribel. Retour sur les coulisses de cet évènement international.

La descente : théâtre de toutes les folies, les pilotes pouvant atteindre jusqu’à 75 kms/h sur des terrains accidentés. Pour Morgane Charre, compétitrice chez les dames : « c’est une piste hyper plaisante. Naturelle et variée, elle est à la fois technique avec des parties raides et des zones plus plates et rapides« .

C'est dans le froid et brouillard que les descendeurs ont effectués leurs derniers entraînements

C’est dans le froid et le brouillard que les descendeurs ont effectué leurs derniers entraînements.

 

desc de face

 

saut du haut

Le brouillard n'a pas empêché les courageux de se déplacer pour assister aux épreuves de descente... Un poste d'observation privilégié puisque les spectateurs sont à quelques mètres seulement des pilotes

Le brouillard n’a pas empêché les courageux de se déplacer pour assister aux épreuves de descente… Un poste d’observation privilégié puisque les spectateurs sont à quelques mètres seulement des pilotes et ce sur toute la longueur du parcours.

Les photographes aussi sont aux premières loges, souvent à la limite du contorsionnisme, pour dénicher quelques jolis  clichés !

Les photographes sont aux premières loges, souvent à la limite du contorsionnisme, pour dénicher quelques jolis clichés!

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Partie dans les bois

Partie dans les bois

Tout le long du parcours des bénévoles, munis de leur sifflets, sont chargé d'annoncer l'arrivée des pilotes dans leur zone.

Tout le long du parcours des bénévoles, munis de leur sifflets, sont chargé d’annoncer l’arrivée des pilotes dans leur zone.

Les bois, la partie la plus technique de la piste avec racines et troncs d'arbres à négocier

Les bois, la partie la plus technique de la piste avec des racines et des troncs d’arbres à négocier. Les spectateurs présents, équipés de divers objets bruyants, affichent leur engouement pour la discipline !

Thibaut Ruffin est pilote et team manager. Blessé la veille sur cette piste, il profite de son forfait pour analyser les passages des pilotes. "J'observe sur le bord de la piste et je donne des informations sur les trajectoires, l'état de la piste et autres à mes coéquipiers par téléphone avant qu'ils ne s'élancent. Il n'y a pas une ligne idéale mais de nombreuses options. Pendant les entrainements nous avons sur nos téléphones portables des logiciels qui décortiquent toutes les sections".

Thibaut Ruffin est pilote et team manager. Blessé la veille sur cette piste, il profite de son forfait pour analyser les passages des pilotes. « J’observe sur le bord de la piste et je donne des informations sur les trajectoires, l’état de la piste et autres à mes coéquipiers par téléphone avant qu’ils ne s’élancent. Il n’y a pas une ligne idéale mais de nombreuses options. Pendant les entrainements nous avons sur nos téléphones portables des logiciels qui décortiquent toutes les sections« .

 

 

descente de fou

En fin de parcours, la ligne d'arrivée comme seul horizon, les pilotes se retrouvent dans la partie la plus rapide de la piste.

En fin de parcours, la ligne d’arrivée comme seul horizon, les pilotes se retrouvent dans la partie la plus rapide de la piste.

La ligne d'arrivée

La ligne d’arrivée

La zone presse

La zone presse

Au terme d'une belle compétition, le Français, Loris Vergier, est sacré chez les junior. Il remporte ainsi le classement général de la Coupe du monde à quelques jours des Championnats du monde

Au terme d’une belle compétition, le Français, Loris Vergier, est sacré chez les junior. Il remporte ainsi le classement général de la Coupe du monde à quelques jours des Championnats du monde.

David Magnat, journaliste au Dauphiné Libéré recueille les premières impressions du vainqueur du jour

David Magnat, journaliste au Dauphiné Libéré recueille les premières impressions du vainqueur du jour

 

 

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TDF : « Et d’un seul coup…tout s’arrête » Le carnet de route de Cyril Lemoine : #épisode 9

Cyril Lemoine est cycliste professionnel depuis 2003. Il participe à son quatrième Tour de France avec l’équipe Cofidis. Pendant les trois semaines que dure l’événement, Cyril nous fait partager SON Tour de France. L’occasion de découvrir la grande boucle d’un angle différent à travers un coureur sympathique et disponible.

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Mardi 29 juillet, J+2 après arrivée du Tour

« Ça y est, c’est terminé ! La boucle est bouclée. Je suis bien content que ce soit terminé. Nous avons passé trois semaines un peu difficile quand même. Je suis très satisfait de mon Tour. Après six journées passées sous le maillot à pois et une étape des pavés réussie, j’ai gagné de l’assurance. J’ai pris du plaisir sur ces trois semaines même si il y a eu des jours sans notamment dans les étapes de montagne. Physiquement, je me suis senti bien. Je n’avais jamais eu d’aussi bonnes jambes. Pas de gros bobo jusqu’à la dernière étape où j’ai été entrainé dans une chute sur les Champs-Elysées. Sur le coup j’étais bien sonné.

Je suis rentré chez moi hier midi. Ça fait bizarre, presque un peu vide. Pendant un mois, il y avait toujours plein de monde autour de moi. Mon équipe, les médias, le public. Et puis le bruit. Une cohue incessante. Du bruit, beaucoup de bruit, partout et tout le temps. Et d’un seul coup, plus rien, tout s’arrête. Sur le Tour j’avais mes petites habitudes et une équipe autour de moi pour s’occuper de mon bien-être. On peut dire que j’étais un peu assisté. En posant les valises à la maison, je retrouve ma vie normale. Je prépare de mon repas et joue avec mon fil de deux ans. Retour aux choses simples. Je suis passé en très peu de temps d’un extrême à un autre. Ça fait presque un choc.

Il y a aussi la fatigue qui retombe et les nerfs qui lâchent petit à petit. Ma hanche est un peu douloureuse, mon genou gonflé et je suis un peu égratigné suite à ma chute de dimanche. Mais dans l’ensemble, finir ce quatrième Tour est pour moi une grande satisfaction.

Quand tu arrives sur les Champs, tu frissonnes.

C’est un moment exceptionnel. Il y a un monde incroyable, c’est impressionnant. Tu ressens une montée d’adrénaline, c’est top. Et tu te dis qu’après trois semaines intenses, c’est mérité. Alors tu savoures chaque moment. La ligne d’arrivée franchie, nous nous retrouvons tous dans le bus, symbole de l’unité de notre équipe. On débouche le champagne, on trinque, on se félicite.  Et puis équipes par équipes, comme lors de la cérémonie d’ouverture, nous défilons sur les Champs-Elysées, une ultime fois, pour saluer et profiter du public. Rouler sur la plus belle avenue du monde, c’est sympa ! C’est la seule étape où tous les coureurs sont logés dans le même hôtel. Le soir, chaque équipe a organisé une petite soirée. Certains sont allés sur une péniche. Pour nous c’était resto. Autant vous dire que nous avons bien fêté ça et que nous ne nous sommes pas couchés très tôt !

Et puis, nous nous sommes quittés. Après un mois passé à suivre le même chemin, chacun a repris sa route. Maintenant, il faut repartir sur de bonnes bases, ne pas faire trop d’écarts et gérer ses entrainements. Je pense faire une coupure de cinq jours. Mais ce ne sera pas le cas de tout le monde puisqu’un de mes coéquipiers cours à nouveau ce week-end. J’ai la chance de pouvoir poser mon vélo un moment avant de recommencer l’entrainement en vue de ma prochaine compétition qui aura lieu dans un mois. »

Propos recueillis par Méryll Boulangeat @Meryll_B

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Dans le peloton : « j’ai appris des gros mots dans différentes langues » !

Dans le peloton, il y a deux moments à distinguer. Les moments de calmes et les moments où la course prend forme, s’accélèrent. Pendant les moments calmes, tout le monde se dit bonjour, les coureurs en oublient presque qu’ils sont en compétition. Sur leurs vélos, ils échangent, ils discutent et ils rient. « Quand on navigue dans le peloton, on trouve toujours quelqu’un à qui parler, se souvient Yannick Talabardon qui a couru le tour de France en 2011. Pas forcément de vélo. De tout, de rien, de la vie privée. » Le peloton peut aussi être l’occasion, aussi surprenant soit-il, de faire des rencontres. « On a le temps de discuter, de sympathiser avec d’autres cyclistes, raconte Yannick. Je me souviens pendant le Tour de Turquie, j’avais rencontré et discuté trois quarts d’heure avec Warren Barguil. C’est le côté sympa du peloton ».

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Et puis vient le moment où la course prend le dessus. Le rythme s’accélère, la cadence augmente. Plus rapides, plus serrés, plus stressés, la tension est palpable. Plus question de papillonner pour les cyclistes. Les équipes se recomposent. Yannick explique : « il faut essayer de rester toujours en équipe, autour des leaders. C’est super compliqué d’être entourés et de rester soudés quand ça joue des coudes ».

L’objectif pour tous les cyclistes : être devant. Un gage de sécurité afin d’éviter les chutes qui arrivent plus fréquemment à l’arrière du peloton, surtout dans les zones étroites. Ces moments de bagarre sont aussi l’occasion pour les cyclistes de perfectionner l’apprentissage de langues étrangères : « dans ces moments-là, ça s’insulte pas mal, sourit Yannick. J’ai pu apprendre différents gros mots dans différentes langues comme l’italien, le russe ou le flamand. »

En plus de faire attention à leur place, les cyclistes sont conscients des coureurs qui gravitent autour d’eux. « Quand il y a des gros leaders à côté, tu fais attention. Quand il y a Froome ou Contador, tu les laisses passer si tu estimes que ce n’est pas un moment crucial de ta course. » Ainsi, Yannick se rappelle de son premier Dauphiné Libéré en 2003 : « C’était l’époque Armstrong. Tout le monde le craignait. J’étais à côté de lui. A cause d’un bidon roulant sur la chaussée il a chuté. J’en suis venu à me demander si c’était de ma faute. J’en tremblais. Il s’est avéré que je n’y étais pour rien. Si il était tombé à cause de moi, ça aurait été le drame, un incident qui aurait pu ruiner ma carrière. Il faut toujours faire attention aux mecs qui jouent la gagne.

Le Tour de France est avant tout une aventure sportive. Mais derrière le caractère sportif, se cache une aventure humaine pour tous les cyclistes qui prennent le départ. Pendant trois semaines, il y a une vraie vie dans le peloton à la fois si proche et si loin des caméras.

Méryll Boulangeat

 

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TDF : « Nous continuons d’y croire » Le carnet de route de Cyril Lemoine : #épisode 8

Cyril Lemoine est cycliste professionnel depuis 2003. Il participe à son quatrième Tour de France avec l’équipe Cofidis. Pendant les trois semaines que dure l’événement, Cyril nous fait partager SON Tour de France. L’occasion de découvrir la grande boucle d’un angle différent à travers un coureur sympathique et disponible.

Mercredi 23 juillet, dix-septième étape

«  Encore une étape pas facile…Mais j’y suis arrivé ! Tout le monde commence à en avoir un peu marre. On sens que les organismes sont fatigués. L’étape d’hier nous a bien marqués.  L’échappée du jour est partie très tôt : au bout de 10 kilomètres c’était réglé. C’est un signe. C’est difficile de s’accrocher et ceux qui se sont le mieux préservés hier arrivent à décrocher le reste des coureurs rapidement.

Je suis resté dans le peloton. Ce n’était pas de tout repos, la pression était forte car l’équipe Katusha voulait absolument rejoindre l’échappée pour placer, Rodriguez, leur meilleur grimpeur, avant le premier col. Nous avons rouler à 50 km/h jusqu’au col. Après, j’ai aidé les grimpeurs de l’équipe à bien se placer. C’était usant. Bien que j’ai réussi à faire le premier col dans le peloton, je me suis ensuite retrouvé dans un groupe d’une trentaine de personnes avec un objectif commun : finir dans les délais.

Demain c’est rebelote avec plusieurs côtes, le col du Tourmalet et la montée du Hautacam en guise de dessert !

Le Tourmalet est un col mythique mais il ne me fait pas plus peur que ça. Je l’aime bien. Pour l’avoir fait plusieurs fois, je trouve qu’il monte bien. Moralement, je me console en me disant que nous l’attaquons par le côté que je préfère : par La Mongie. L’autre côté me plait moins et me paraît plus difficile.

C’est la dernière grosse étape de montagne. L’objectif pour moi va être de suivre au maximum tout en me préservant pour les étapes à venir. Je pense notamment à l’étape d’après-demain qui peut me convenir.

Gagner une étape

On sent que c’est la fin du Tour. Plusieurs équipes, comme nous, n’ont pas encore gagné d’étapes. C’est notre objectif et les occasions de le réaliser s’amenuisent de jours en jours. Mais nous continuons d’y croire.

A quelques jours de la fin, je peux dire que ce Tour est quand même costaud. Même si tous les Tour sont difficiles, la particularité de cette année est que nous avons commencé dès les premiers jours par des étapes pas faciles avec l’Angleterre, ces parcours accidentés et ces petits dénivelés.

Le soir, dans le bus, on est rincé. Le calme prend le dessus sur le reste. Nos petites habitudes commencent à prendre le dessus. Une fois les vélos rangés, nous essayons d’optimiser chaque moment pour être le plus rapidement possible au lit. Tout d’abord le massage. Il y a un kiné pour deux coureurs. Toujours le même kiné. Il connaît nos petites manies et nos petites habitudes. C’est aussi une question d’affinités. Ensuite le repas. Nous mangeons à la suite les uns des autres. Et puis nous regagnons la chambre. Je fais quelques étirements pour diminuer mes tensions dorsales avant de regarder la télé pour me changer les idées. Quelques mots échangés avec mon collègue de chambre (toujours le même) et il est l’heure de dormir. Récupérer, recharger les batteries avant d’attaquer le mythique Tourmalet…entre autres. »

Propos recueillis par Méryll Boulangeat @Meryll_B

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