Archives de Tag: équipe

Une survie presque parfaite

Départ de la régate de tricatamaran entre l’ïle d’Houat et le port d’Arradon.                                                                             CP/ hocus-focus.bzh

Le petit magasin de l’Eau Vive de Vannes, en Bretagne, est en ébullition. Devant l’entrée, une arche gonflable noire imprimée du logo de l’association « Du Flocon à La Vague » annonce la couleur. Douze champions d’hier et d’aujourd’hui se sont donnés rendez-vous dans l’enseigne biologique pour le lancement de l’Odyssée Bretonne, une compétition multisports regroupant des sportifs aux palmarès internationaux dans divers univers. Parmi eux, Fabrice Jeannet, double champion olympique d’escrime, Mathieu Crépel, double champion du monde de snowboard, Fabienne d’Ortoli, championne du monde de kite surf, Damien Castera, champion d’Europe de longboard, Justine Mauvin, championne de France de longboard, Philippe Mesmeur, windsurfeur, Nicolas Boidevezi, navigateur et Nathalie Cottard, championne de windsurf . Mais aussi des explorateurs animés par le goût de l’aventure comme Sarah Hébert, qui prépare un tour du monde à la voile, Ewen Le Goff et Aurélien Jacob, qui partent avec Ronan Gladu à la découverte de nouvelles vagues à surfer dans le monde entier.

C’est là, à Vannes, au cœur du golf du Morbihan, que ces champions invités par l’association « Du Flocon à La Vague » découvrent le programme concocté par « Lost in the swell », le trio de surfeurs-explorateurs, partenaires et organisateurs de l’événement. Quatre équipes de trois sont composées. La première épreuve est lancée. Drôle de décor que ce magasin biologique pour débuter une compétition sportive. Le principe est simple : Chaque équipe dispose d’un budget, offert par l’Eau Vive, sponsor de l’événement, pour confectionner un panier garni en vue d’une épreuve qui aura lieu deux jours plus tard. Les concurrents, se retrouveront en autonomie complète pendant 24 heures sur une île au large du golfe du Morbihan.

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Pierra Menta #5 : «Comme une petite dépression»

Sixième victoire sur la Pierra Menta pour Laetitia Roux avec 48 minutes d'avance sur ses poursuivantes. Credit Photo/ Jocelyn Chavy

Sixième victoire sur la Pierra Menta pour Laetitia Roux avec 48 minutes d’avance sur ses poursuivantes.
Credit Photo/ Jocelyn Chavy

Laetitia Roux vient de remporter, avec sa coéquipière Axelle Mollaret, sa sixième Pierra Menta. Avec 83 kilomètres de course et 10 500 mètres d’ascension la course de ski-alpinisme la plus difficile au monde a tenu ses promesses. La favorite de l’épreuve, Laetitia Roux, aussi. Pour ce dernier épisode, elle évoque la journée qui l’a conduite au titre mais aussi ce qu’elle aime dans ce sport.

« En passant la ligne d’arrivée, je me suis dis « ça y est, c’est fait, c’est fini ! ». Une petite phrase accompagnée d’un grand soulagement et d’un moment de bonheur. Même si tout s’est passé idéalement pour notre équipe depuis le premier jour, rien n’est gagné d’avance. Jusqu’à la ligne d’arrivée, tout peut arriver. L’avance accumulée nous laissait une marge d’erreur mais il faut savoir rester concentré. Ne pas se laisser parasiter par l’enjeu. D’ailleurs dans enjeu, il y a jeu. Et c’est ce qui me plaît dans le ski-alpinisme. Nous sommes tous de grands enfants et Lire la suite

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Pierra Menta #4 : « Nous avons croisé quelques petits pièges »

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Laetitia Roux et sa coéquipière Axelle Mollaret confortent leur première place.

Toujours en tête de la Pierra Menta après trois jours de compétition, Laetitia Roux, raconte comme elle a vécu sa journée. Elle nous transporte ainsi dans les coulisses de la compétition de ski-alpinisme la plus difficile au monde. Elle évoque aussi la gestion de la course par équipe, particularité de cette compétition qui se dispute à deux.

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« Le profil de la course était différent des autres jours. Un peu moins alpin, sur un terrain vallonné avec quelques passages en forêt et des panoramas magiques. Même si il y avait moins de difficultés purement techniques, ce n’était pas pour autant de tout repos. Le parcours était plus long qu’hier. Nous avons croisé quelques petits pièges. À commencer par Lire la suite

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TDF : « Dans le vélo, nous fonctionnons en équipe » Le carnet de route de Cyril Lemoine : #épisode 6

Cyril Lemoine est cycliste professionnel depuis 2003. Il participe à son quatrième Tour de France avec l’équipe Cofidis. Pendant les trois semaines que dure l’événement, Cyril nous fait partager SON Tour de France. L’occasion de découvrir la grande boucle d’un angle différent à travers un coureur sympathique et disponible.

Vendredi 18 juillet, treizième étape

« J’ai passé une sale journée. Je n’avais pas de bonnes jambes, j’ai subi. Je suis passé par tous les états.  Dans la tête il y a eu des moments durs. Comme on dit dans le jargon : j’ai eu l’impression de me faire taper dessus toute la journée. Sur trois semaines de compétitions, il y a forcément des jours sans. Aujourd’hui en était un. J’espère que si il y en a un autre ce sera sur une étape de plaine car sur les étapes de montagne c’est compliqué à gérer.

Les hostilités ont commencé assez rapidement. J’ai aidé un de mes coéquipiers à remonter le peloton jusqu’au pied du deuxième col. On roulait à fond, aux alentours de 60 kms/h, sur le plat. Quand je suis arrivé au début du col, je n’avais pas encore récupéré de mon effort. Je me suis écarté, j’avais fait mon boulot. Mais la montée du col a été vraiment difficile. J’ai entendu les mecs qui criaient « gruppetto »pour que le groupe s’organise. Même dans ce groupe, j’avais du mal à suivre. Je me suis accroché pour tenir. Je pense que j’étais sous-alimenté. Dès que j’ai pu manger un morceau, j’ai retrouvé de l’énergie.

En plus, la chaleur était pesante. Dans les cols, il y a peu de vent, c’est comme être dans un four. On souffre. On essaye de s’arroser, nos maillots sont trempés. Dans les chaussures, avec les frottements accumulés à la chaleur, les pieds brulent. Dans ces conditions, il faut s’hydrater en permanence.

En haut des cols, le staff de l’encadrement est placé pour nous distribuer des bidons. Le reste du temps, il faut appeler la voiture de l’équipe. La technique est simple : le coureur se met à l’arrière du peloton et lève la main. Le directeur de course appelle la voiture concernée. Celle-ci double les autres et se rapproche du peloton. Le coureur désigné par l’équipe vient récupérer les bidons pour lui et ses coéquipiers. C’est un petit exercice assez fatiguant car il faut ensuite remonter tout le peloton avec sept ou huit bidons (de 500 g chacun) pour les distribuer à ses coéquipiers. Aujourd’hui, je l’ai fait une fois avant les deux derniers cols. On essaie de mettre tout en place pour que les grimpeurs de l’équipe soient au top dans les cols. Malheureusement, le meilleur grimpeur de notre équipe, Dany Navarro (9ème de l’édition 2013), a du abandonner après avoir vomi plusieurs fois. Dans l’équipe nous sommes tous déçu pour lui mais on ne s’apitoie pas sur notre sort. On essaie de rigoler, de positiver et de se changer les idées.

Dans le vélo, nous fonctionnons en équipe. Tous les matins, le manager nous rassemble pour faire un récapitulatif de l’étape de la veille : ce qui a marché et ce qui n’a pas fonctionné. Jusqu’à aujourd’hui, il y a eu beaucoup de positif. Puis le directeur sportif nous fait un briefing de la course du jour. Les rôles sont définis en fonction de la fraicheur et des sensations de chacun. Tous les jours, ça change.

Au fil de l’étape, il peut encore y avoir des changements. Nous avons tous une oreillette dans laquelle nous sont signalés les changements tactiques pendant l’épreuve. Ce petit objet léger ne nous gêne pas. Il peut aussi être utile en cas de dangers ou d’obstacles identifiés sur la route. Un îlot directionnel, une chute à l’avant ou une route fondu à cause de la chaleur, ce sont des informations essentielles.

D’autres infos essentielles : les profils de chaque étape. Tous les cyclistes ont reçu en début du Tour vingt-et-un papiers détaillant les étapes. Chaque jour, je les découpent et les scotchent  sur mon guidon, autour de la potence. Cela permet de me donner des repères. Toutes les infos importantes sont notées : les kilomètres, les sommets, les longueurs de cols, les pourcentages moyens de chaque pente…

Le vélo de Cyril Lemoine avec le profil de la course scotché sur le guidon

Le vélo de Cyril Lemoine avec le profil de la course scotché sur le guidon

Demain, nous restons dans les montagnes. J’espère que pour moi la journée sera moins éprouvante. Comme chaque jour, j’ai utilisé le temps de trajet en bus pour commencer ma récup’ avec des bottes spéciales qui font à la fois cryothérapie et pressiothérapie avant de passer, une fois à l’hôtel, entre les doigts de mon kiné. Et demain, l’aventure continue… »

Propos recueillis par Méryll Boulangeat @Meryll_B

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