Vous allez découvrir au fil du temps une série de photographies qui mettent en lumière les espoirs français de Rio sous un angle…différent ! Les sportifs se mettent à nu en nous dévoilant l’intérieur de leur sac de sport. Objet banal en soi, son contenu peut révéler bien des surprises sur son ou sa propriétaire, en fonction de sa discipline et de sa personnalité. Dans la construction de sa performance, l’athlète a un rituel de préparation qui lui est propre. Les objets, font partie intégrante de ce rituel. Des petits trésors, des petites histoires qui pour la première fois sont partagés.
Simon Casse, 22 ans, est pentathlète et membre de l’équipe de France. Aujourd’hui, il dispute, à Varsovie (Pologne), sa première finale de Championnats du Monde. Pour « Le sport entre les lignes », il a ouvert son sac de sport. Un petit bout d’intimité dévoilée.

Le sac de Simon Casse : pistolet dans son étui avec tournevis et cahier d’entraînement, masque, lunettes de piscine, cravate, épée, chevillière, pâtes de fruits, chaussures d’escrime ». Crédit photo : Emmelieke Odul
« Ma cravate ? Je l’ai depuis que j’ai 10 ans lorsque j’ai commencé les concours d’équitation. Dessus, il y a un élastique. C’était pour me faciliter la tâche quand j’étais petit. Je perdais trop de temps à faire mon nœud de cravate. Aujourd’hui j’ai grandi mais je l’utilise toujours! Je dois être le seul pentathlète avec ce système.
Parmi tous ces objets, il y en a un plus petit que les autres mais tout aussi important : mon tournevis. Il me sert pour changer la tête de pointe (le bout de l’épée, ndlr) quand elle est usée. C’est ce qui me permet de valider une touche. Un signal lumineux est envoyé aux juges lorsqu’il y a contact avec l’adversaire. Mes lames ont une durée de vie de trois mois environ. Elles se tordent et se cassent.
Dans mon sac, je trimbale aussi tout le temps mon cahier d’entraînement. Dedans, je note des mots clés et les corrections de mes entraîneurs. J’y inscris les séances qui se sont bien passées et les entraînements loupés. Avant la compétition, je relis quelques passages pour me souvenir et reproduire les bons gestes.
Autre objet qui me suivra sûrement toute ma carrière : mon pistolet laser. Les batteries se rechargent un peu comme un ordinateur à l’aide de ce qui se rapproche plus ou moins à un câble USB.
Je prends aussi ma chevillère. L’année dernière, je me suis fait une rupture du ligament intérieur de la cheville droite. Depuis, je garde toujours mon attelle dans mon sac… Au cas où.
Tout ce matériel, lourd et encombrant, n’est pas évident à transporter. Quand nous prenons l’avion, il faut bien calculer pour ne pas avoir d’excédent de voyage. Un vrai casse-tête! »
Propos recueillis par Méryll Boulangeat @Meryll_B
Photo : Emmelieke Odul @EmmeOdul